Le Garuda qui porte un miroir de sagesse est l’emblème des Sanghas Confédérées d’Aro. Le Garuda—symbole du Dzogchen—est indissociable du nom de la Dame gTérton qui découvrit l’Aro gTér: Khyungchen Aro Lingma (Khyung chen A ro gLing ma, 1886-1923). ‘Khyung’ signifie Garuda et ‘chen’ signifie ‘grand’ – Khygchen Aro Lingma signifie donc ‘La Grande Dame Garuda qui goûte au A Primordial’. Le Garuda né spontanément de son oeuf et s’envole immédiatement – tout comme le yogi ou la yogini du Dzogchen qui naissent spontanément dans l’état primordial.
On découvre un ga’kyil (dGa’ dKyil) au centre du miroir de sagesse (ye shes me long) – un ‘cercle de joie’ dont le tourbillonnement des sections bleue, verte et rouge symbolise Dang, Rolpa, and rTsal (mDangs, rol pa, and rTsal), les trois aspects de l’énergie réalisée.
On découvre aux quatre points cardinaux du miroir trois petits cercles qui décrivent les quatre façons dont Dang Rolpa et rTsal nous permettent d’établir notre confiance en ce qui est (sKyab – le refuge): en Sang-gyé, Chö, et Gendün, en Lama, Yidam, et Khandro-pawo, en rTsa, rLung, et Thig-lé; et en Ngo-wo, Rang-zhin, et Thug-jé.
Les ailes du Garuda sont dotées de neufs sections qui symbolisent les neufs ciels et les neufs bardos. Ses cornes empalent sans difficulté la dualité et ses deux serres tiennent l’espace intrinsèque de la nature de l’Esprit.
Le script Tibétain u’mèd inscrit dans le cercle extérieur de l’emblème se lit Sang-ngak-chö-dzong (gSang sNgags chos rDzong), le nom que Kyabjé Düd’jom Rinpoche donna à Ngak’chang Rinpoche et Khandro Déchen quand il les incita à établir le gö kar chang-lo’i dé (gos dKar lCang lo’i sDe) en Occident.